Voici un extrait du conte créé dans l'atelier du même nom :
Un petit village, non loin de Saint-Brieuc, en Bretagne. Une centaine d’âmes à peine.
Un petit coin tranquille où la sérénité est reine.
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Une grande maison blanche aux volets bleus, entourée d’un beau jardin verdoyant.
Un petit bout de terre dont l’horizon s’offre à la mer.
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C’est un matin comme tous les autres. Un matin ordinaire.
Une belle lueur illumine le ciel… l’air est frais… l’herbe est humide… et les oiseaux commencent à gazouiller.
La nature s’éveille de senteurs fraîches et dévoile de belles couleurs. Les arbres ont retrouvé leurs feuilles vertes et ont quitté leur manteau d’hiver. Les apparences sont belles. C’est une belle journée de printemps qui s’annonce.
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Franck, un jeune homme, que la trentaine chatouille dangereusement, se lève, comme à son habitude, de très bonne heure.
Il ouvre les volets de la fenêtre de la cuisine et la lumière du jour naissant embellit la pièce.
Franck s’étire et baille.
IL se dit « c’est une journée idéale pour aller pêcher ». Il se prépare un café qu’il laisse soigneusement refroidir sur le rebord de la fenêtre. Il a toujours aimé regarder les vapeurs s’échapper de la tasse fumante.
Mais surtout, il préfère boire son café tiède! Une vieille habitude qu’il garde de sa vie passée, lorsqu’il vivait avec Hélène. Une histoire terminée il y a peu mais qui lui a laissé des traces.
Franck se surprend à se laisser aller à quelques souvenirs quand soudain, ses pensées sont interrompues par un bruit à l‘extérieur.
Franck connaît les bruits et les sons de la campagne et ces derniers ne lui semblent pas familiers. Il a grandi sur cette terre, il la connaît et la ressent. Ce bruit ressemble à un gémissement … un son plutôt aigu. Franck pense tout d’abord à un animal mais les bruits se font entendre de plus en fort. Il ne s’agit pas d’un animal, Franck en est convaincu.
Intrigué, il attrape son manteau et sort de la maison.
Après avoir saisi un vieux morceau de bois, il s’avance doucement vers le fond du jardin, vers ce bruit qui ne s’arrête pas. Son cœur se met à battre de plus en plus fort à mesure qu’il s’approche.
Lorsqu’il est prêt à se défendre en brandissant son bâton, il découvre un panier au pied du vieux cerisier étêté.
A l’intérieur, il découvre, enveloppé dans une épaisse couverture rose , le visage d’un bébé.
Sans perdre un instant, il emmène le bébé à la maison.
Il pose délicatement le couffin sur le canapé puis se met à le regarder, stupéfait par cette découverte. A l’intérieur du couffin, il découvre un biberon, des couches et un hochet. Sur le côté, une carte attire son attention. On peut y lire « Nora, trois mois, Pardon ».
Le bébé le regarde avec de grands yeux bleus et lui sourit. Un petit duvet brun lui recouvre la tête, ses joues sont bien roses et joufflues, ses cuisses bien dodues. C’est un vrai bébé! Il gigote dans son couffin. Franck est décontenancé par ce bébé qui lui « tombe du ciel ». C’est la première fois qu’il se retrouve dans une pareille situation! Comment ce bébé a-t-il pu arriver là? Que faut-il faire?
N’ayant pas les réponses à ses questions, Franck décide d’emmener le bébé à la Police. Une fois sur place, un homme dont les cheveux grisonnants trahissent un certain âge le reçoit. Il porte un tatouage gris sur l’avant bras représentant une ancre de bateau. « ce doit être un gars bien, il va m’aider! » se dit Franck.
- Oui! C’est à quel sujet Monsieur? Demande t-il à Franck d’un ton peu aimable.
- Bonjour Monsieur, je viens vous voir car j’ai découvert ce matin ce bébé au fond de mon jardin!
Je ne savais pas quoi faire alors je suis venu.
- Ah et qu’est-ce que vous voulez que j’y fasse? C’est pas une crèche ici! Bougonne t-il en relevant sa moustache. Vous n’avez qu’à appeler sa mère!
- Vous ne comprenez pas! Ce bébé n’est pas à moi, je ne connais pas sa mère! Je vous le répète je l’ai trouvé dans mon jardin!
- Et ben c’est votre jour de chance aujourd’hui! Félicitations! lui répond sans attendre le policier. Maintenant, excusez-moi mais j’ai des affaires autrement plus sérieuses à traiter.
- Mais!… c’est votre travail! S’emporta Franck!
- Mon travail c’est d’arrêter les criminels, pas de recueillir les bébés! Vous me faites perdre mon temps!
Devant l’attitude du policier, Franck se résigna à partir sans manquer de s’adresser à lui:
- Vous n’êtes pas digne de porter une ancre de bateau sur le bras! Je vais le garder ce bébé! Vous aviez raison, c’est mon jour de chance!
Puis, Franck quitte les locaux en emmenant le bébé tendrement dans ses bras, devant l’étonnement du policier qui murmure « mais qu‘est-ce qui me raconte celui-là? »
Si vous êtes curieux ou intrigué, désireux de connaître la suite de l'histoire, vous pourrez trouver le conte en version reliée pendant la prote ouverte du printemps ou de l'été ! Nous vous tiendrons au courant sur le blog des dates de l'évènement.
Mis en ligne par Nathalie